Les disciplines de l’athlétisme

Les spécialités

À 16 ANS ET PLUS

LE SPRINT ET LES HAIES

Le sprint est la plus ancienne discipline de l’athlétisme. Sur ces courses, les athlètes doivent aller au maximum de leur vitesse dans un laps de temps assez court.

Le sprint en stade comprend les courses de 100m, 200m, 400m, 100m haies (femmes), 110m haies (hommes), 400m haies, 4x100m et 4x400m.

Les épreuves de haies comportent 10 obstacles à franchir. La hauteur des haies varie selon l’épreuve :

  • 100m haies (femmes) : 0,84m
  • 110m haies (hommes) : 1,06m
  • 400m haies (femmes) : 0,76m
  • 400m haies (hommes) : 0,91m
Le 110m haies

Le sprint en salle comprend les courses de 60m, 200m, 400m, 60m haies, 4x400m.

Ces épreuves se déroulent en couloir. Au départ de la course, chaque athlète se voit attribué un couloir où il devra rester. Si, durant la course, un athlète pose le pied dans un couloir voisin – et en particulier dans le couloir de gauche (intérieur) pour les courses en virage (200m et 400m) – il se verra éliminé.

Par ailleurs, au départ de la course, chaque athlète est doté d’un starting-block – cales inclinées, fixées au sol – permettant une meilleure poussée.

Au départ de la course, les athlètes sont sous les ordres du starter qui va les annoncer comme cela

  1. « À vos marques »: les coureurs, un genou au sol, s’équilibrent dans les starting-blocks, mains derrière la ligne blanche. Ils ne bougent plus.
  2. « Prêt »: Ils lèvent et positionnent leur bassin, fléchissent les jambes en ne bougeant plus.
  3. « Partez » [coup de pistolet] : Ils exercent une pression sur les starting-blocks pour démarrer le plus vite possible et entament une phase de poussées.
« À vos marques »
« Prêt »
« Partez »

Les coureurs n’ont le droit à aucun faux-départ, dès qu’un athlète en fait un, il est éliminé. Par ailleurs, si un athlète sort des starting-blocks 100/1000ᵉ de seconde après le coup de pistolet, le départ est considéré comme anticipé et donc l’athlète sera éliminé.

Après ce départ, les athlètes vont se relever progressivement en continuant d’accélérer puis vont tenter de maintenir leur vitesse jusqu’à la ligne d’arrivée.

L’ordre d’arrivée se vérifie par « Photo – finish » grâce à laquelle le juge verra exactement quel athlète – et plus particulièrement les épaules de quel athlète – a franchi la ligne en 1er, 2e, 3e, etc. C’est pour cela que les athlètes se « jettent » en avant en approchant de la ligne d’arrivée.

Le cassé du corps
La transmission du témoin

Les courses de relais rassemblent 4 coureurs formant une équipe qui doit se transmettre un témoin – bâton cylindrique de 30cm – du départ à la fin de la course. Les passages de témoin (3 passages) doivent se faire dans une zone de 30m délimitée. Si un passage se fait « hors zone », l’équipe est éliminée.

Pour le 4x100m, toute la course se fait en couloir, alors que pour le 4x400m, seulement 500m se font en couloir – le 1er coureur + les 100 premiers mètres pour le 2e coureur qui pourra ensuite se rabattre au 1er couloir pour parcourir le moins de distance possible.

LE DEMI-FOND ET LE FOND

Le demi-fond inclus les épreuves du 800m, 1500m, 3000m et 3000m steeple.

Les épreuves du fond sont le 5000m, le 10.000m, le semi-marathon et le marathon.

Les qualités à développer pour ces disciplines sont l’endurance et la capacité à maintenir longtemps un effort proche de sa vitesse maximale.

Ces courses se déroulent en peloton à l’exception des premiers 100m du 800m qui se font en couloir.

Course en peloton
La rivière du steeple

Le « steeple » consiste à parcourir 3000m en franchissant 28 barrières et 7 fois la « rivière ». La hauteur des barrières est de 91,4 cm pour les hommes et de 76,2 cm pour les femmes. Contrairement aux épreuves de haies, les barrières sont fixes.

La rivière a une largeur de 3,66 m. Le fossé, profond de 70 cm au niveau de la haie, s’élève progressivement jusqu’au niveau de la piste à son autre extrémité. Les coureurs doivent allonger leur saut pour ne pas être ralentis par une réception dans une trop grande profondeur d’eau.

LES SAUTS

Il existe 4 types de sauts.

Le saut en longueur

La phase d’envol au saut en longueur

L’athlète fait une course d’élan puis arrivé à une planche – appelée planche d’appel – située à 1m de la fosse de sable, il exécute un saut. Les juges mesurent la longueur du saut entre la planche d’appel et la trace la plus proche de cette ligne laissée par un point quelconque du corps de l’athlète.

Si le pied dépasse de cette planche d’appel, on dit que l’athlète a mordu et son saut est « nul » (pas pris en compte). Les juges retiendront ensuite le meilleur des essais réalisés par chaque athlète pour faire le classement.

Le triple saut

L’athlète doit réaliser 3 sauts à partir de la planche d’appel, située à 7m, 9m, 11m ou 13m, avant de retomber dans la fosse de sable.

Le 1er saut est un cloche-pied, l’athlète prenant son impulsion du 2e saut sur le même pied que lors du 1er saut. Le 3e saut correspond à une foulée bondissante. Comme en longueur, seul le meilleur saut est retenu.

La foulée bondissante au triple saut

Le saut en hauteur

L’impulsion au saut en hauteur

Le sauteur doit passer au-dessus d’une barre, posée sur deux portants, à une hauteur de plus en plus haute au cours de la compétition.

Il existe deux techniques de franchissement

  • Saut en ciseau – adopté par les athlètes au début du 20e siècle – parfois utilisée pour les barres basses 
  • Le fosbury flop – innové par Richard Fosbury en 1968 – technique régulièrement utilisée

Le sauteur prend son élan dans une course courbée et doit sauter au-dessus de la barre, sans la faire tomber.

Si la barre tombe, l’essai est considéré comme « nul » et n’est pas pris en compte. Chaque athlète a le droit à 3 essais par barre. En cas d’ex æquo, celui qui aura raté le moins de fois remportera le concours.

Le saut à la perche

À l’aide d’une perche, le sauteur doit passer au-dessus d’une barre située de plus en plus haut au cours de la compétition. Pour se faire, il prendra son élan avec la perche, la « piquera » dans un bac et la pliera pour qu’elle agisse comme un ressort et lui permette de s’élever.

Si la barre tombe, l’essai est déclaré comme « nul ». Chaque athlète a le droit à 3 essais par barre. En cas d’égalité, le même procédé qu’à la longueur est utilisé.

L’esquive de la barre au saut à la perche

LES LANCERS

Il existe 4 types de lancers

Le lancer du poids

Le lanceur se trouve dans un cercle – de 2,135m de diamètre – et va se servir de cet espace pour prendre de l’élan et projeter le poids qu’il maintient au-dessus de son épaule, collé à son cou jusqu’au moment du lâcher. Si l’athlète sort du cercle, l’essai est considéré comme « nul » et donc pas pris en compte.

Il existe aujourd’hui 2 techniques de prise d’élan

  • Le lancer en translation : se déplacer à l’horizontal – plus fréquemment utilisé
  • Le lancer en rotation : permet une plus longue prise d’élan mais peu utilisée pour des difficultés d’apprentissage

Le poids pèse

  • Benjamin / Benjamine : 3kg / 2kg
  • Minimes garçon / fille : 4kg / 3kg
  • Cadet / Cadette : 5kg / 3kg
  • Junior garçon / fille : 6kg / 4kg
  • A partir d’espoir garçon / fille : 7kg 260 / 4kg

Le lancer de javelot

Le lanceur dispose d’une piste d’élan de 30m minimum pour, arrivé à la ligne blanche butoir, projeter le javelot le plus loin possible. Celui-ci doit toucher le sol par la pointe, sinon l’essai est considéré comme « nul ». Pour ce faire, le javelot doit être tenu par la cordée – située au niveau du centre de gravité – et passer au-dessus de son épaule.

Si le lanceur dépasse la ligne blanche butoir, l’essai est considéré comme « nul ».

Le javelot pèse

  • Benjamin / Benjamine : 0,500kg / 0,400kg
  • Minimes garçon / fille : 0,600kg / 0,500kg
  • Cadet / Cadette : 0,700kg / 0,500kg
  • Junior garçon / fille : 0,800kg / 0,600kg
  • A partir d’espoir garçon / fille : 0,800kg / 0,600kg

Le lancer du disque

Le lanceur se positionne dans un cercle – de 2,50m de diamètre – et va devoir exécuter des rotations afin d’obtenir une vitesse centrifuge maximale et de pouvoir projeter le disque en dehors de la cage, positionnée de façon à éviter que le projectile n’atterrisse sur la piste ou dans les tribunes.

Si le lanceur sort du cercle, l’essai est considéré comme « nul ». 

Le disque pèse

  • Benjamin / Benjamine : 1kg / 0,600kg
  • Minimes garçon / fille : 1,250kg / 0,800kg
  • Cadet / Cadette : 1,500kg / 1kg
  • Junior garçon / fille : 1,750kg / 1kg
  • A partir d’espoir garçon / fille : 2kg / 1kg

Le lancer du marteau

C’est un engin composé d’un boulet (le même que pour le poids) auquel on a ajouté un fil en acier et une poignée. La longueur totale doit être inférieure à 1,22m. Pour exécuter son lancer, l’athlète se positionne dans un cercle – de 2,135m de diamètre – et va effectuer des rotations pour que le boulet se trouvant un bout du « fil » prenne une vitesse centrifuge maximale.

Si le lanceur sort du cercle, le lancer est considéré comme « nul ».

Comme pour le disque, une cage – avec ouverture – est positionnée pour éviter que le boulet ne finisse sur la piste.

Pour tous ces lancers, une zone verticale d’atterrissage est prévue. Si le projectile retombe en dehors de celle-ci, l’essai est considéré comme « nul ».

 Le marteau pèse

  • Benjamin / Benjamine : 3kg / 2kg
  • Minimes garçon / fille : 4kg / 3kg
  • Cadet / Cadette : 5kg / 3kg
  • Junior garçon / fille : 6kg / 4kg
  • A partir d’espoir garçon / fille : 7kg 260 / 4kg

LES ÉPREUVES COMBINÉES

Les épreuves combinées sont une discipline de l’athlétisme regroupant plusieurs épreuves – 10 pour les hommes avec le Décathlon et 7 pour les femmes avec l’Heptathlon – que les athlètes réalisent sur 2 jours. Les performances réalisées dans chaque épreuve sont converties en point, le vainqueur est celui qui totalise le plus de points à l’issue de toutes les épreuves.

Les épreuves combinées requièrent toutes les qualités nécessaires à la pratique de l’athlétisme, ses pratiquants sont des athlètes complets.

Programme du Décathlon :

  • 1er jour : 100m, Longueur, Poids, Hauteur, 400m
  • 2ème jour : 100m haies, Disque, Perche, Javelot et 1500m

Programme de l’Heptathlon :

  • 1er jour : 100m haies, Hauteur, Poids, 200m
  • 2ème jour : Longueur, Javelot et 800m

LA MARCHE ATHLÉTIQUE

La marche est une discipline athlétique se déroulant sur 10km et 20km pour les femmes, et sur 10km, 20km et 50km pour les hommes.

Durant la course, l’athlète n’a pas le droit de courir et donc doit en permanence avoir, au moins, un pied en contact avec le sol. Par ailleurs, la jambe d’appui/de soutien doit être tendue depuis le moment où le pied touche le sol jusqu’à ce que le buste passe au-dessus.

Les marcheurs n’ont le droit qu’à 2 avertissements qui leur sont signifiés par des cartons jaunes, le troisième – carton rouge – est éliminatoire.

Il y a deux « infractions » entrainants un avertissement :

  • Faute de suspension : pas de contact avec le sol
  • Faute de flexion : jambe d’appui/de soutien n’est pas tendue

LE CROSS-COUNTRY

Parcours en pleine nature, sur terrains variés, en sols et en profils, comportant des obstacles naturels (troncs d’arbres, petits rus, buttes de terre, etc.), il se pratique sur des distances allant de 3 à 10km selon les catégories d’âge et de sexe. Le cross se pratique essentiellement en période hivernale et fait très souvent l’objet de classements par équipes.

LES ÉPREUVES HORS-STADE

De distances libres ou de parcours de ville à ville, les courses sur route évoluent vers des distances définies et précisément mesurées pour obtenir un ‘label » puis reconnaître des records et décerner des titres nationaux et internationaux comme le 10km, le trail, le semi-marathon et le marathon (42km195), mais aussi des épreuves de longue durée comme le 100km ou les 24 heures. Depuis quelques années, sont organisées des courses en montagne, qui jouent plus sur le profil que sur la distance.